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Insee Conjoncture Grand Est · Septembre 2025 · n° 49
Insee Conjoncture Grand EstL’emploi se maintient mais baisse dans la construction et l’industrie Note de conjoncture régionale - 2e trimestre 2025

Sklaërenn Marry, Béatrice Neiter, Achour Rezzik (Insee)

Au 2e trimestre 2025, l’emploi salarié est quasi stable dans le Grand Est, alors qu’il progresse légèrement au niveau national. L’emploi intérimaire se reprend après près de trois ans de baisse. Avec un taux de 7,2 % ce trimestre, le chômage est stable ; le Bas-Rhin et la Haute-Marne ont les niveaux les plus bas de la région.

Portées par les micro-entrepreneurs, les immatriculations augmentent, contrairement au trimestre précédent. Parallèlement, l’accroissement des défaillances d’entreprises est le plus modeste depuis environ trois ans.

Avec plus de 5 millions de nuitées ce printemps, la fréquentation touristique du Grand Est progresse de 4,6 % par rapport au printemps 2024, essentiellement aux mois d’avril et de juin.

Insee Conjoncture Grand Est
No 49
Paru le :Paru le25/09/2025

Au deuxième trimestre 2025, l’emploi est quasi stable

Dans le Grand Est, l’emploi salarié est quasi stable au deuxième trimestre 2025 (+0,1 % représentant un gain de 1 100 emplois pour un total de 2 millions). Dans les secteurs public et privé, la tendance est similaire. Au niveau national, l’emploi salarié augmente légèrement ce trimestre (+0,2 %).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Emploi salarié total - Grand Est Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Grand Est Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 100,5 100,7 100,5 100,8
2ᵉ trim. 2019 100,5 100,9 100,6 101,0
3ᵉ trim. 2019 100,7 101,1 100,8 101,3
4ᵉ trim. 2019 100,6 101,5 100,7 101,8
1ᵉ trim. 2020 98,6 99,6 98,2 99,4
2ᵉ trim. 2020 98,2 99,1 98,0 99,1
3ᵉ trim. 2020 99,9 101,2 99,8 101,3
4ᵉ trim. 2020 100,0 101,2 100,0 101,3
1ᵉ trim. 2021 100,6 101,9 100,8 102,2
2ᵉ trim. 2021 101,4 103,0 101,7 103,5
3ᵉ trim. 2021 102,0 103,8 102,4 104,5
4ᵉ trim. 2021 102,7 104,4 103,4 105,3
1ᵉ trim. 2022 102,9 104,9 103,6 105,8
2ᵉ trim. 2022 102,9 105,1 103,7 106,1
3ᵉ trim. 2022 103,0 105,4 103,8 106,5
4ᵉ trim. 2022 103,2 105,8 104,0 106,9
1ᵉ trim. 2023 103,4 106,0 104,1 107,1
2ᵉ trim. 2023 103,3 106,2 104,0 107,3
3ᵉ trim. 2023 103,3 106,3 103,9 107,4
4ᵉ trim. 2023 103,4 106,4 103,9 107,4
1ᵉ trim. 2024 103,5 106,7 103,9 107,7
2ᵉ trim. 2024 103,3 106,6 103,6 107,5
3ᵉ trim. 2024 103,4 106,8 103,6 107,6
4ᵉ trim. 2024 102,9 106,5 103,1 107,2
1ᵉ trim. 2025 103,0 106,4 103,0 107,1
2ᵉ trim. 2025 103,0 106,6 103,1 107,3
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi continue de baisser dans la construction et l’industrie

Le nombre de salariés dans la construction décroît de 0,5 %, soit une perte de plus de 500 emplois par rapport au 1er trimestre 2025. Il s’agit du secteur où l’emploi salarié recule le plus. Sur un an, l’emploi dans la construction baisse de 1,7 %, correspondant à près de 2 000 emplois en moins entre le 2e trimestre 2024 et le 2e trimestre 2025.

Dans l’industrie, l’emploi salarié diminue de 0,3 % ce trimestre, soit 900 emplois en moins. Cette baisse touche particulièrement les secteurs de la fabrication de matériel de transport et des autres produits industriels (respectivement ‑0,9 % et ‑0,6 %).

L’emploi progresse à peine dans le tertiaire, marchand ou non marchand, (+0,1 %). Le secteur de l’hébergement-restauration est dynamique ce trimestre, avec une hausse de 1,3 % des effectifs, soit plus de 1 100 emplois supplémentaires. A contrario, le nombre de salariés se réduit de 0,6 % dans l’information-communication, équivalant à près de 200 emplois en moins.

L’emploi intérimaire rebondit de 1,1 %, après presque trois années de baisse. Néanmoins, par rapport au 2e trimestre 2024, le nombre d’intérimaires a baissé de 4 %, soit près de 2 400 emplois en moins.

Dans la plupart des départements, l’emploi est stable ou quasi stable. Il diminue de 0,3 % dans la Haute-Marne et de 0,2 % dans les Ardennes et les Vosges. La Marne est le seul département où l’effectif salarié augmente (+0,4 %, soit +1 000 emplois).

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Grand Est

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Grand Est ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 101,0 100,0 100,5 100,2
2ᵉ trim. 2019 101,9 100,0 100,4 100,1
3ᵉ trim. 2019 102,7 99,8 100,7 100,2
4ᵉ trim. 2019 103,5 99,8 101,3 100,2
1ᵉ trim. 2020 103,3 99,2 100,3 100,0
2ᵉ trim. 2020 103,7 98,6 98,8 99,2
3ᵉ trim. 2020 105,2 98,3 100,8 100,4
4ᵉ trim. 2020 106,2 97,8 100,3 100,6
1ᵉ trim. 2021 107,3 98,0 100,9 100,9
2ᵉ trim. 2021 107,9 98,2 102,2 101,1
3ᵉ trim. 2021 108,6 98,3 103,5 101,5
4ᵉ trim. 2021 108,9 98,5 104,4 101,2
1ᵉ trim. 2022 108,9 98,5 104,8 101,2
2ᵉ trim. 2022 108,7 98,6 105,1 101,2
3ᵉ trim. 2022 108,5 98,8 105,3 101,1
4ᵉ trim. 2022 108,3 98,8 105,9 101,4
1ᵉ trim. 2023 107,7 98,7 106,2 101,6
2ᵉ trim. 2023 107,2 98,6 106,1 101,8
3ᵉ trim. 2023 107,1 98,5 106,3 101,7
4ᵉ trim. 2023 106,9 98,5 106,5 102,1
1ᵉ trim. 2024 106,2 98,3 106,7 102,4
2ᵉ trim. 2024 105,6 98,0 106,4 102,6
3ᵉ trim. 2024 105,1 97,8 106,7 102,7
4ᵉ trim. 2024 104,6 97,5 106,4 102,3
1ᵉ trim. 2025 104,3 97,1 106,4 102,7
2ᵉ trim. 2025 103,8 96,8 106,5 102,8
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Grand Est

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Stabilité du chômage dans la région, comme au niveau national

Dans le Grand Est, le chômage est stable ce trimestre, comme au niveau national. Son taux s’établit à 7,2 % de la population active, inférieur de 0,3 point à celui de France hors Mayotte.

Le chômage évolue également très peu dans la plupart des départements de la région. L’Aube est le seul où la part de population active au chômage diminue (‑0,3 point). C’est également l’un des départements, avec les Ardennes, dans lesquels le taux de chômage est le plus élevé (respectivement 9,1 % et 9,6 %). À l’opposé, il est le moins élevé dans le Bas-Rhin et en Haute-Marne (6,5 % et 6,6 %).

De même, la part des chômeurs dans la population active est quasi stable dans la majorité des zones d’emploi de la région. Elle recule de 0,2 point dans les zones de Romilly-sur-Seine, Troyes et Forbach. Le taux de chômage reste important et supérieur à 10 % dans les zones de Forbach et Charleville-Mézières, tandis qu’il est inférieur à 5 % dans les zones d’Épernay, Haguenau et Sélestat.

Figure 3Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Période Grand Est France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2018 8,3 8,8
1ᵉ trim. 2019 8,4 8,8
2ᵉ trim. 2019 8,1 8,4
3ᵉ trim. 2019 8,1 8,4
4ᵉ trim. 2019 7,9 8,2
1ᵉ trim. 2020 7,7 7,9
2ᵉ trim. 2020 7,0 7,1
3ᵉ trim. 2020 8,6 9,0
4ᵉ trim. 2020 7,8 8,1
1ᵉ trim. 2021 7,9 8,2
2ᵉ trim. 2021 7,7 7,9
3ᵉ trim. 2021 7,7 7,9
4ᵉ trim. 2021 7,3 7,4
1ᵉ trim. 2022 7,2 7,4
2ᵉ trim. 2022 7,2 7,4
3ᵉ trim. 2022 6,9 7,2
4ᵉ trim. 2022 6,9 7,1
1ᵉ trim. 2023 6,9 7,1
2ᵉ trim. 2023 7,0 7,2
3ᵉ trim. 2023 7,3 7,4
4ᵉ trim. 2023 7,4 7,5
1ᵉ trim. 2024 7,3 7,5
2ᵉ trim. 2024 7,2 7,3
3ᵉ trim. 2024 7,3 7,4
4ᵉ trim. 2024 7,1 7,3
1ᵉ trim. 2025 7,2 7,5
2ᵉ trim. 2025 7,2 7,5
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 3Taux de chômage

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

La hausse des immatriculations portée par la création de micro-entreprises

Après un recul modéré des immatriculations au 1er trimestre, le mouvement s’inverse au 2e trimestre 2025, pour atteindre près de 16 600 créations d’entreprises (soit +1,3 %, trois fois moins cependant qu’au niveau national).

Les micro-entreprises entraînent cette augmentation des créations (+3 %), car les immatriculations de sociétés et d’entreprises individuelles sont en baisse.

Les créations diminuent dans les services et augmentent moins vite dans l’industrie qu’au cours du trimestre précédent ; le nombre de nouvelles entreprises progresse toutefois de 6 % dans les autres secteurs économiques du Grand Est.

Figure 4Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Grand Est hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Grand Est y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 107,9 105,7 108,6 110,4
2ᵉ trim. 2019 104,1 104,9 108,6 111,5
3ᵉ trim. 2019 108,5 104,2 117,5 112,7
4ᵉ trim. 2019 102,7 103,1 121,6 116,7
1ᵉ trim. 2020 84,8 94,1 110,8 105,7
2ᵉ trim. 2020 76,5 77,2 96,9 91,6
3ᵉ trim. 2020 112,6 115,0 146,4 137,2
4ᵉ trim. 2020 106,6 114,9 141,4 136,5
1ᵉ trim. 2021 109,0 116,3 150,5 139,8
2ᵉ trim. 2021 113,6 123,5 152,2 141,5
3ᵉ trim. 2021 102,7 113,5 144,7 129,8
4ᵉ trim. 2021 104,5 114,5 145,8 133,0
1ᵉ trim. 2022 105,9 117,9 146,2 138,6
2ᵉ trim. 2022 102,5 115,0 144,9 131,9
3ᵉ trim. 2022 103,0 118,1 145,0 137,5
4ᵉ trim. 2022 100,1 118,4 147,3 140,7
1ᵉ trim. 2023 90,4 104,7 138,5 129,6
2ᵉ trim. 2023 88,9 105,5 137,4 131,8
3ᵉ trim. 2023 92,5 110,9 151,1 141,9
4ᵉ trim. 2023 95,7 116,2 153,5 143,9
1ᵉ trim. 2024 100,9 115,7 162,2 146,8
2ᵉ trim. 2024 93,0 112,8 158,0 147,0
3ᵉ trim. 2024 89,7 108,6 150,3 141,6
4ᵉ trim. 2024 90,7 112,3 152,0 143,9
1ᵉ trim. 2025 93,9 112,1 150,6 144,5
2ᵉ trim. 2025 92,7 115,4 152,6 150,5
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 4Créations d'entreprises

  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

La hausse des défaillances d’entreprises se poursuit, mais ralentit

Entre juillet 2024 et juin 2025, le nombre de défaillances d’entreprises s’accroît de 3,2 % par rapport à la période juillet 2023-juin 2024, soit le taux le moins élevé depuis plus de trois ans. La hausse est deux fois et demie moins importante qu’au niveau national (+8,2 %).

Le nombre de redressements et liquidations judiciaires augmente surtout dans l’agriculture-sylviculture-pêche et le soutien aux entreprises (+46 % et +19 %), un peu moins dans la construction et l’industrie (+11 % et +8 %). Les défaillances baissent dans certains secteurs, notamment dans l’enseignement-santé humaine-action sociale-services aux ménages ou l’hébergement-restauration (-7 % chacun), ainsi que dans les activités financières et d’assurance (-6 %).

Les redressements et liquidations judiciaires sont en net recul dans la Meuse, les Ardennes et la Marne (‑24 %, ‑18 %, ‑15 %), suivis du Haut-Rhin. Au contraire, les défaillances sont en forte hausse dans les Vosges, en Moselle et dans l’Aube (entre +19 % et +15 %).

Figure 5Défaillances d'entreprises

(indice base 100 en décembre 2018)
Défaillances d'entreprises ((indice base 100 en décembre 2018))
Période Grand Est France
déc. 2018 100,0 100,0
janv. 2019 101,6 100,8
févr. 2019 103,5 100,7
mars 2019 103,7 100,3
avril 2019 103,9 100,5
mai 2019 102,7 100,2
juin 2019 102,2 99,3
juil. 2019 101,7 99,2
août 2019 101,8 98,0
sept. 2019 99,7 97,3
oct. 2019 97,6 96,1
nov. 2019 96,1 95,2
déc. 2019 95,4 94,6
janv. 2020 91,2 92,4
févr. 2020 88,2 91,0
mars 2020 83,4 87,3
avril 2020 77,8 81,6
mai 2020 73,1 76,8
juin 2020 70,8 74,3
juil. 2020 67,6 71,3
août 2020 66,8 70,4
sept. 2020 64,0 67,6
oct. 2020 60,4 63,9
nov. 2020 57,6 60,9
déc. 2020 55,5 57,8
janv. 2021 54,2 55,2
févr. 2021 51,7 52,1
mars 2021 51,4 51,9
avril 2021 52,9 53,2
mai 2021 53,8 54,3
juin 2021 52,2 53,4
juil. 2021 50,5 52,0
août 2021 50,0 51,8
sept. 2021 47,9 50,9
oct. 2021 47,3 50,4
nov. 2021 47,2 50,4
déc. 2021 47,3 51,0
janv. 2022 48,5 52,0
févr. 2022 49,2 53,8
mars 2022 52,1 55,9
avril 2022 53,9 58,0
mai 2022 56,3 59,9
juin 2022 57,9 62,0
juil. 2022 60,1 64,7
août 2022 61,0 65,9
sept. 2022 63,9 69,1
oct. 2022 67,0 71,8
nov. 2022 69,9 74,5
déc. 2022 72,8 76,3
janv. 2023 75,0 79,5
févr. 2023 77,9 81,8
mars 2023 80,6 84,7
avril 2023 83,0 86,6
mai 2023 84,9 89,1
juin 2023 87,4 91,3
juil. 2023 88,2 93,2
août 2023 89,8 94,0
sept. 2023 93,5 95,7
oct. 2023 96,1 98,8
nov. 2023 97,8 101,6
déc. 2023 99,2 104,1
janv. 2024 100,9 106,1
févr. 2024 102,3 108,8
mars 2024 102,1 109,9
avril 2024 103,6 112,0
mai 2024 103,9 113,6
juin 2024 104,3 115,2
juil. 2024 107,0 117,8
août 2024 105,8 117,5
sept. 2024 106,1 119,1
oct. 2024 107,1 120,7
nov. 2024 107,0 121,1
déc. 2024 107,7 122,6
janv. 2025 107,4 122,7
févr. 2025 106,5 122,8
mars 2025 106,9 123,4
avril 2025 108,1 124,4
mai 2025 108,7 124,5
juin 2025 107,6 124,6
  • Notes : Données mensuelles brutes au 27 août 2025, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 5Défaillances d'entreprises

  • Notes : Données mensuelles brutes au 27 août 2025, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Fréquentation touristique : un printemps au beau fixe

Avec près de 5,1 millions de nuitées au 2e trimestre 2025 dans le Grand Est, la fréquentation des hébergements collectifs touristiques hors campings, dépasse de 4,6 % son niveau du 2e trimestre 2024 (+5,4 % en France métropolitaine).

Cette progression est portée par les touristes venant de l’étranger : leur fréquentation augmente de 7,7 %, contre +3,0 % pour les touristes résidents. Cet écart est plus marqué au niveau métropolitain (+10,5 % pour les non-résidents et +3,0 % pour les résidents).

Les nuitées d’avril et de juin sont en nette hausse (+8,8 % et +6,5 %) contrairement à la fréquentation de mai, en léger recul (‑0,6 %).

La fréquentation progresse moins fortement dans les hôtels que dans les autres hébergements touristiques (AHCT) : +4,1 % contre +6,4 %. Dans la région, les établissements hôteliers réalisent plus des trois quarts des nuitées (76 % contre 72 % en France).

Dans ces derniers, la hausse de la fréquentation est nettement plus importante pour la clientèle étrangère que pour les touristes résidant en France (+10 % contre +1 %). C’est l’inverse dans les AHCT : +1 % contre +9 %.

L’offre hôtelière des départements alsaciens concentre plus de la moitié des nuitées du Grand Est (30 % pour le Bas-Rhin et 21 % pour le Haut-Rhin), suivis de la Marne et de la Moselle. La Marne se distingue également avec la plus forte croissance de fréquentation touristique sur un an (+10 %), devant les Vosges et l’Aube. À l’inverse, la Moselle est le seul département où les nuitées reculent (‑1 %).

Figure 6Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente

(en %)
Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente ((en %))
Période Grand Est France
janv. 2024 -3,5 -2,5
févr. 2024 -3,3 -1,7
mars 2024 8,8 6,9
avril 2024 -11,2 -8,9
mai 2024 -2,4 -0,5
juin 2024 -4,0 -4,7
juil. 2024 -2,8 -6,1
août 2024 2,2 0,7
sept. 2024 -7,3 -2,8
oct. 2024 0,5 1,3
nov. 2024 3,8 4,1
déc. 2024 3,9 2,1
janv. 2025 1,8 1,9
févr. 2025 -4,7 -0,4
mars 2025 -11,0 -6,9
avril 2025 7,2 9,5
mai 2025 0,3 0,5
juin 2025 5,2 5,9
juil. 2025 5,0 7,9
  • Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
  • Source : Insee, enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Figure 6Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente

  • Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
  • Source : Insee, enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Encadré 1 - Contexte international - L’économie mondiale résiste au protectionnisme américain, timide lueur pour l’investissement en zone euro

Depuis le début de l’année, l’économie mondiale a résisté à l’augmentation des droits de douane des États-Unis à des niveaux inédits depuis la Seconde Guerre mondiale. Le commerce mondial s’est envolé à l’hiver, les entreprises américaines constituant des stocks avant l’instauration des nouveaux tarifs, puis a connu un repli modéré au printemps.

L’économie américaine ralentit, car le marché du travail se grippe, mais elle semble loin d’une récession. La zone euro est affaiblie, mais une lueur d’espoir y apparaît, car l’investissement y reprend quelques couleurs. Après deux ans de récession, l’Allemagne amorcerait un redressement, tandis que la croissance serait plus vigoureuse en Italie, et surtout en Espagne.

Encadré 2 - Contexte national - En France, pas de confiance mais un peu de croissance

En France, la croissance a bien résisté au printemps (+0,3 % après +0,1 %) et ne décrocherait pas d’ici la fin de l’année (+0,3 % à l’été puis +0,2 % en fin d’année) : le PIB augmenterait ainsi de 0,8 % sur toute l’année 2025, mais essentiellement parce que quelques branches maintiennent l’activité à flot (tourisme, marché immobilier, aéronautique, agriculture). Toutefois, la consommation n’embraye pas : malgré l’inflation modérée (+1,2 % sur un an prévu en décembre), les achats sont peu dynamiques et le taux d’épargne bat chaque trimestre un nouveau record à la hausse.

Au deuxième trimestre 2025, l’emploi salarié a surpris à la hausse (+52 000 emplois). L’effet du durcissement des politiques de l’emploi se matérialiserait toutefois en fin d’année : l’emploi en alternance, pour lequel l’essentiel des embauches ont lieu en septembre, se retournerait en effet en prévision. Le taux de chômage augmenterait un peu, passant de 7,5 % de la population active au deuxième trimestre 2025 à 7,6 % en fin d’année.

Publication rédigée par :Sklaërenn Marry, Béatrice Neiter, Achour Rezzik (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) Retrouvez davantage de données associées à cette publication en téléchargement.

(2) Insee, « Au deuxième trimestre 2025, l’emploi salarié est en hausse dans la moitié des régions », Informations Rapides no 238, septembre 2025.

(3) Insee, « Pas de confiance, un peu de croissance », Note de conjoncture, septembre 2025.

(4) Marry S., Neiter B., Rezzik A., « Un début d'année en demi-teinte », Insee Conjoncture Grand Est no 48, juin 2025.

(5) Insee, « Tableau de bord de la conjoncture : Grand Est », septembre 2025.

(6) Ouvrir dans un nouvel ongletHabitat, logement, construction, Dreal Grand Est, août 2025.